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              Brevet N° 138912 de 1880 
            Extrait ... 
            Propulseur. - Afin de rendre plus facile le maniement des grandes   machines de 20 chiffres, on a imaginé un mécanisme qui sert à déplacer   automatiquement la platine mobile par crans successifs, chaque fois qu'on fait   faire un tour à la manivelle en sens inverse du mouvement   habituel. 
            La platine se déplace vers la droite si le bouton   d'embrayage est placé à l'addition, et vers la gauche s'il est disposé pour la   soustraction. 
            L'axe vertical f (fig. 5), de la manivelle,   est monté dans deux colliers qui lui permettent de se déplacer légèrement de   haut en bas, et il tourne dans deux canons de laiton, qu'il peut alternativement   entraîner avec lui au moyen d'un embrayage convenable, suivant qu'il tourne dans   un sens ou dans l'autre. 
            L'un de ces deux canons, placé à la partie   supérieure, porte le pignon moteur de l'arbre de transmission; il n'est   entraîné, par la manivelle que lorsqu'elle tourne dans le sens   direct. 
            Le second pignon, placé au-dessous, porte un   pignon semblable, disposé en sens inverse, qui commande les organes de   propulsion;  il n'est entraîné que   lorsque la manivelle tourne en sens inverse du mouvement   habituel. 
            L'organe d'embrayage qui produit ce résultat   consiste dans un petit anneau d'acier, rivé à l'arbre entre les deux canons. Cet   anneau porte deux entailles, disposées en sens inverse et dans lesquelles   peuvent s'engager deux tenons de forme correspondante, qui sont en saillie sur   la tranche des canons. Il résulte de cette disposition que, si la manivelle   tourne dans le sens habituel, l'arbre se tient légèrement soulevé et le tenon du   canon supérieur reste engagé dans l'anneau à entailles, qui l'entraîne avec   lui. 
            Mais si l'on imprime à la manivelle un mouvement   de rotation en sens inverse, l'entaille supérieure, appuyant sur la partie du   tenon qui forme plan incliné, fait descendre légèrement l'arbre, de telle sorte   que le tenon du canon inférieur vient s'engager dans l'entaille inférieure de   l'anneau fixé sur l'arbre moteur, et c'est ce canon inférieur qui, à son tour,   est entraîné. 
            Si ensuite on tourne de nouveau la manivelle dans   le sens direct, le plan incliné qui forme le tenon inférieur agit pour faire   remonter l'arbre et remettre en prise l'entaille et le tenon   supérieurs. 
            Cette disposition a conduit à supprimer la roue à   rochet montée sur l'axe moteur des machines ordinaires; mais pour empêcher les   cylindres de tourner éventuellement en sens inverse du sens normal, on a placé   une nouvelle roue à rochet B (fig. 6), sur l'extrémité   de l'axe du premier cylindre cannelé contre la platine postérieure de la   cage. 
            Lorsque le pignon inférieur est mis en mouvement,   il commande, par l'intermédiaire d'un second pignon semblable, un arbre   horizontal C (fig. 5), sur lequel se   trouvent montés un excentrique D (fig. 5), une roue à   rochet A et une roue E (fig. 5 , 6,  7), dentée sur la   moitié de sa circonférence et portant huit dents. 
            L'excentrique D, en tournant par   l'intermédiaire d'un galet d (fig. 5), qui a pour but   de rendre le mouvement plus facile, soulève un levier F, dont l'extrémité   recourbée arrive sous le bord de la platine mobile et la soulève d'une quantité   suffisante pour dégager les dents des roues de cadrans. 
            Dans ce mouvement de bascule de la platine, une   crémaillère G (fig. 5 et 7), fixée   obliquement contre la face postérieure de la platine, vient se mettre en prise,   soit avec une roue dentée h, soit avec une roue semblable H',   suivant que la machine est disposée pour l'addition ou pour la   soustraction. 
            Ces deux roues sont montées, à cet effet, sur des   canons capables de glisser d'avant en arrière sur les axes qui les   portent. 
            Un levier I (fig. 6), porte deux   tenons qui s'engagent dans les gorges ménagées sur ces canons; il peut pivoter   autour d'un axe central, de façon à pousser simultanément l'une des roues en   arrière et l'autre en avant. 
            Ce levier reçoit son mouvement d'une bielle   articulée J (fig. 5 et 6), qui est montée   sur la règle d'embrayage g. 
            Enfin la roue E est placée de façon à être   toujours rencontrée par les dents de la roue H, lorsque celle-ci   effectue un tour entier, le déplacement qu'elle reçoit, dans la direction de son   axe, par l'action du levier I étant moindre, à cet effet, que l'épaisseur   de cette dernière. 
            Il résulte de cette disposition que, lorsque la   manivelle fait un tour en sens inverse du sens habituel, la roue F fait   un tour entier; elle fait avancer la roue H de huit dents, et de huit   dents en sens inverse la roue H’.. 
            Suivant que la machine est disposée pour   l'addition ou la soustraction, la crémaillère G avance alors de huit   dents vers la droite ou vers la gauche, et les dimensions des dents sont   calculées de façon que ce déplacement corresponde précisément à l'intervalle de   deux cadrans consécutif de la platine mobile. 
            Cette platine avance donc d'un cran dans le sens   convenable, à chaque tour en sens rétrograde de la manivelle, et à la fin de   chaque tour par l'effet de l'excentrique D, qui cesse de soulever le   levier E; cette platine retombe en place, le tenon s'engageant   automatiquement dans une des entailles de la platine intermédiaire de la cage;   les bords de ces entailles sont d'ailleurs chanfreinés pour faciliter l'entrée   de ce tenon. 
          Un galet K (fig. 7), porté par une   petite chape montée à l'extrémité d'un ressort d'acier L, appuie contre   les dents de la roue H et empêche celle-ci de dépasser par lancé 1a   position dans laquelle elle a été amenée par la roue E. 
            
            
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            2013            |